Depuis 1993, la fonte des glaces a contribué au moins de moitié à la hausse du niveau des mers et les scientifiques ont déjà averti que de vastes zones glacées en Antarctique fondent plus vite que prévu par les pires scénarios.
Une cinquantaine de scientifiques ont combiné des simulations de la fonte des couvertures glaciaires de l’Antarctique et du Groenland – qui contiennent à eux seuls assez d’eau pour élever le niveau des océans de 65 mètres – ainsi que des simulations concernant les 220.000 glaciers sur terre.
« Le niveau global des océans va continuer à augmenter », explique l’auteur principal, Tamsin Edwards, du King’s College à Londres. « Mais nous pouvons réduire de moitié la contribution de la fonte des glaces si nous limitons le réchauffement climatique à 1,5°C comparé aux engagements actuels » des Etats, qui conduiraient à une hausse des températures autour de 3°C.
La fonte des glaces contribuerait ainsi à faire monter les océans de 13 centimètres d’ici 2100, contre 25 centimètres selon les projections actuelles.
Des incertitudes demeurent toutefois concernant l’Antarctique.
« Le Groenland est très sensible aux changements atmosphérique et donc dans un monde plus chaud, il y aura plus de fonte à la surface de la couverture glaciaire », explique Sophie Nowicki, du NASA Goddard Flight Center et co-auteure de l’étude. « En Antarctique, c’est très complexe. Un monde plus chaud pourrait signifier plus de chutes de neige, mais aussi plus de fonte de la calotte glaciaire », poursuit-elle.