Parmi les rescapés, qui se trouvaient dans la zone de secours et de recherche maltaise au moment de leur sauvetage, à 80 milles environ des côtes libyennes, se trouvent 15 mineurs et 5 femmes, dont une enceinte.
« D’après les premiers témoignages recueillis à bord, les deux embarcations ont dérivé en mer pendant deux jours », écrit SOS Méditerranée sur Twitter.
Lors du premier sauvetage, alors même que le bateau des migrants avait quitté la zone de responsabilité libyenne, « un patrouilleur libyen nous a intimé de ne pas intervenir », a indiqué à l’AFP Frédéric Penard, directeur des opérations de l’ONG. « Il est ensuite reparti, puis revenu, ce qui a retardé l’intervention, alors que chaque minute compte pour sauver des vies », a-t-il regretté.
Selon M. Penard, « les patrouilleurs libyens vont extrêmement loin de leurs côtes pour intercepter des embarcations en détresse ». Le directeur des opérations assure que « l’incertitude totale sur leurs intentions rend les sauvetages très compliqués ».
La veille, l’ONG SeaWatch avait rapporté sur Twitter avoir observé des tirs de garde-côtes libyens, en pleine zone maltaise, en direction d’un bateau de migrants.
Le 1er mai, l’Ocean Viking avait débarqué 236 migrants secourus en mer en Sicile.
Le navire a ensuite passé plusieurs semaines en cale sèche à Naples, pour des travaux, avant de reprendre la mer dimanche de Marseille.