Une clôture métallique géante va être installée dans la municipalité de Chinautla (centre) sur la rivière Las Vacas, un affluent du fleuve Motagua qui se jette dans le Golfe du Honduras, a expliqué mercredi à l’AFP le directeur et fondateur de l’ONG, Boyan Slat.
Pendant la saison des pluies au Guatemala, les crues soudaines entraînent d’énormes quantités de plastique et d’autres déchets en provenance de la capitale Guatemala, et cette barrière robuste servira à les retenir.
« +L’intercepteur+ capture tous les déchets qui se déversent dans la rivière et lorsque le niveau d’eau baisse, tous les déchets qui s’accumulent contre la clôture seront extraits », a indiqué le jeune homme de 27 ans sur les rives de Las Vacas.
Selon les estimations de The Ocean Cleanup, les plastiques transportés chaque année par Las Vacas avant de se retrouver sur les plages des Caraïbes du Guatemala et du Honduras, représentent 2% de l’ensemble des déchets plastiques annuellement déversés dans les océans du globe.
Ils proviennent principalement d’une décharge de la ville de Guatemala et font du Motagua « l’un des cours d’eau les plus polluants du monde », a affirmé M. Slat.
« L’une des façons de parvenir à débarrasser les océans des déchets plastiques est d’arrêter le flux qui arrive par les rivières », a-t-il soutenu.
Sur son site internet, l’ONG indique que les rivières sont la principale source de pollution plastique des océans, « elles sont les artères qui transportent les déchets de la terre vers l’océan ».
D’après ses propres études « 1.000 rivières sont responsables d’environ 80% de la pollution venue des cours d’eau » et l’objectif de l’ONG est de s' »attaquer à ces 1.000 rivières les plus polluantes dans le monde ».
The Ocean Cleanup mène en ce moment plusieurs projets de récupération des plastiques à travers le monde, essentiellement à l’aide de bateaux collecteurs comme en Malaisie, en Indonésie, en République dominicaine et en Jamaïque. D’autres missions sont à l’étude aux Etats-Unis et en Thaïlande.