« Les drones maritimes se déplaçaient dans la zone de sécurité du +corridor des céréales+ », a déclaré le ministère russe de la Défense, ajoutant avoir « remonté » des débris de drones depuis la mer.
La Russie a suspendu samedi l’accord sur les exportations de céréales des ports ukrainiens, vitales pour l’approvisionnement alimentaire mondial, après cette attaque de drones en Crimée annexée, que Moscou a imputé à l’Ukraine et à la Grande-Bretagne.
Face à ces accusations, la Défense britannique a réagi en dénonçant de « fausses informations » destinées à « détourner l’attention », tandis qu’un responsable ukrainien a suggéré qu’une « manipulation négligente d’explosifs » par les forces russes était à l’origine de l’incident.
L’accord céréalier avait permis l’exportation de plusieurs millions de tonnes de céréales coincées dans les ports ukrainiens depuis le début du conflit en février. Ce blocage avait provoqué une flambée des prix alimentaires, faisant craindre des famines.
Selon les autorités russes, l’attaque a eu lieu au petit matin samedi avec « neuf véhicules aériens sans pilote et sept drones maritimes autonomes », provoquant des « dégâts mineurs » sur un navire dragueur de mines et sur le barrage de confinement de la baie de Sébastopol.
Certains des drones avaient « des modules de navigations fabriqués au Canada », a ajouté dimanche le ministère russe de la Défense.
L’un d’eux pourrait avoir été lancé « depuis l’un des navires civils affrétés par Kiev ou ses maîtres occidentaux pour l’exportation de produits agricoles depuis les ports maritimes de l’Ukraine », a-t-il jugé.