Des feux de palettes et de pneus allumés par des manifestants ont conduit à la fermeture de l’A55 en direction de Marseille, tôt mercredi matin, causant d’importants bouchons pour entrer dans la cité phocéenne, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les feux ont été éteints dans la matinée, mais l’autoroute, qui longe le port, était toujours fermée plus de quatre heures après le début de l’action, selon un photographe de l’AFP.
« Les dégâts causés à la chaussée étant plus importants que prévu, l’A55 reste fermée jusqu’à nouvel ordre à partir de la sortie de l’Estaque en direction de Marseille », a tweeté de son côté la préfète de police vers 10h30.
Les automobilistes coincés dans les bouchons klaxonnent en soutien aux manifestants, a constaté le photographe de l’AFP.
Le port de Marseille-Fos, l’un des plus importants de France, est par ailleurs totalement bloqué dans le cadre d’une journée d’action « ports morts » à l’appel du syndicat CGT.
« Tous les accès sont bloqués, les navires à quais ne peuvent pas être déchargés ni chargés et doivent attendre », a indiqué à l’AFP Alain Mistre, président de l’Union maritime et fluviale, qui regroupe les entreprises du port.
« Ceux qui sont en mer restent en rade », a-t-il ajouté en précisant que certains porte-conteneurs pourraient décider de ne pas faire escale à Marseille mais d’aller vers d’autres ports méditerranéens, comme cela a déjà été le cas la semaine dernière.
« C’est un cran supplémentaire », dans la mobilisation, ça empêche toute entrée ou sortie de marchandises », a témoigné auprès de l’AFP Pascal Galéoté, de la CGT du Grand port maritime de Marseille.
« Les propos d’Emmanuel Macron qui contestent la légitimité des actions de la rue ne font que renforcer la mobilisation », a estimé de son côté Serge Coutouris, secrétaire général adjoint de la Fédération CGT des ports et docks: « Lui il va dire qu’il est légitime après la manière dont a été passée la réforme ? », s’est-il interrogé.
Des barricades faites de véhicules usagés, de pneus et de palettes ont été érigées à l’une des entrées (porte 2) du port de Marseille, pour empêcher toute entrée ou toute sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Non à la réforme des retraites », proclame une banderole déroulée par la vingtaine de manifestants qui ont également des fanions du syndicat CGT.
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