Trois bâtiments de la Marine nationale sont attendus à Fort-de-France, ont indiqué jeudi durant une conférence de presse le préfet de Martinique et le commandant supérieur des Forces Armées aux Antilles.
A bord se trouvent 243 personnes, dont 163 Français et 80 étrangers dont la moitié sont des ressortissants de pays de l’Union Européenne, selon le préfet de la Martinique Jean-Christophe Bouvier.
« Il sera proposé aux ressortissants français une retour immédiat sur l’Hexagone », a assuré le préfet, ajoutant qu’ils « pourront profiter le jour même d’un vol affrété par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères », a ajouté Jean-Christophe Bouvier.
La préfecture a par ailleurs précisé que les ressortissants étrangers nécessitant une régularisation administrative de leurs visas passeront une nuit en Martinique avant un éventuel départ du territoire.
Haïti, déjà victime d’une très grave crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis début mars, plusieurs gangs ayant uni leurs forces pour attaquer des lieux stratégiques de Port-au-Prince. Dimanche soir, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé la mise en place « de vols spéciaux ».
« Les ressortissants français qui ont souhaité bénéficier des vols spéciaux mis en place par le ministère des Affaires étrangères et le ministère des Armées ont pu embarquer sur des hélicoptères français pour rejoindre un bâtiment de la marine nationale qui les transportera à Fort-de-France prochainement », avait indiqué à l’AFP une source diplomatique.
« 206 transferts ont été effectués en hélicoptère vers le Tonnerre (un porte-hélicoptères amphibie, ndlr) (…) entre le 24 et le 26 mars depuis (…) Port-au-Prince », a détaillé jeudi Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des Forces armées aux Antilles.
Quelque 1.100 Français, dont un grand nombre de binationaux, vivent en Haïti, selon les chiffres du Quai d’Orsay.