A 18h00 (16H00 GMT), « le bateau avait parcouru 63 milles (117 m), nous sommes proches du tiers du parcours, les conditions méteo sont idéales et à ce rythme, le Concordia arrivera à Gênes dimanche à 03H00, et de cette manière, les manoeuvres d’entrée de port pourront débuter vers 06H00 », s’est félicité Franco Porcellacchia, un des ingénieurs responsables de l’opération de sauvetage du navire, lors d’une conférence de presse.
Un commandant des garde-côtes italiens, le commandant Filippo Marini, a de son côté assuré qu’aucune trace de pollution n’avait été jusqu’à présent détectée.
Selon le site MarineTraffic, qui permet de suivre en temps réel le trafic maritime dans toutes les mers du monde, le Concordia se trouvait en fin d’après-midi au nord-ouest de l’île d’Elbe, longeant le Cap corse au nord de l’ile.
Le géant des mers, long de près de 300 mètres et pesant quelque 114.500 tonnes, navigue à environ 25 km des côtes de la Corse.
La ministre française de l’Ecologie, Ségolène Royal, a promis de surveiller le passage du paquebot à bord d’un navire au large de la Corse, provoquant l’agacement des autorités italiennes, qui jugent avoir fait tout ce qu’il fallait pour éviter un nouveau drame.
Depuis dix jours, l’île française est mobilisée contre les risques de dommages à l’environnement et une « flottille citoyenne » a prévu de partir jeudi après-midi de Bastia pour protester non loin du passage du convoi.
Elus, syndicats et associations demandent à l »‘Etat italien… des réponses claires », notmament sur le « pompage préalable des matières polluantes ou dangereuses contenues dans l’épave ».
L’arrivée du Concordia à Gênes, où il doit être démantelé, est prévue dimanche.
La catastrophe avait fait 32 morts et des dizaines de blessés parmi les plus de 4.200 passagers et membres d’équipage de 70 nationalités à bord.
Menée par l’armateur italien Costa Croisières (filiale du groupe américain Carnival) et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, l’opération de sauvetage a coûté au total quelque 1,5 milliard d’euros.
Alors que d’autres membres de l’équipage ont négocié des peines à l’amiable, le commandant du paquebot, Francesco Schettino, est le seul à être actuellement jugé à Grosseto (centre) pour homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire.