« On regrette le Brexit, mais on ne le craint pas (…) Nous sommes sereins parce que depuis maintenant trois ans, nous avons pu parfaire ce que nous avions préparé » pour cette sortie, a déclaré à l’AFP Jean-Marc Puissesseau.
« Nous pensons vraiment avoir tout prévu : nous avons fait des marches à blanc, créé des parkings, investi 13 millions d’euros, travaillé avec la douane, (établi une) frontière intelligente… », a-t-il rappelé.
« Si chaque transporteur routier respecte les déclarations de douane, il n’y a aucune raison pour que cela se passe difficilement ».
Les premiers poids lourds soumis aux nouvelles procédures et transitant par ferry sont attendus vendredi sur le port de Calais, après de premières arrivées dans la nuit par le tunnel.
Interrogé sur le risque de nouveaux bouchons après que des milliers de camions se sont retrouvés bloqués sur l’autoroute mi-décembre, M. Puissesseau a assuré qu’il n’y aurait « pas d’embouteillages en janvier ».
« Les Britanniques ayant tellement stocké, ils vont forcément importer moins au mois de janvier, qui est aussi traditionnellement un mois calme avec peu d’activité. Cela va nous permettre de roder tranquillement tout ce que nous avons préparé » et de « corriger les éventuels détails que nous n’aurions pas prévus ».
« Toutes les équipes sont mobilisées pour assurer un excellent service cette nuit et tout au long des journées qui viennent », a pour sa part assuré Yann Leriche, directeur général du groupe Getlink, exploitant du Tunnel sous la Manche.
« Aujourd’hui on est évidement tous très, très concentrés, ça fait pratiquement quatre ans que l’on se prépare au Brexit. On y est, on sait que tout est prêt, mais évidement sur un projet d’une telle ampleur il peut y avoir des ajustements de dernières minutes », a-t-il affirmé à l’AFP.
« On a investi dans des solutions digitales où concrètement si vous êtes un transporteur, toutes les formalités douanières, vous les faites en amont dans nos systèmes », mis en relation avec les douanes française et anglaise, a-t-il rappelé.
« En temps réel tout ça communique pour que quand un camion arrive (…) nos caméras le détectent, fassent le lien entre les déclarations qui ont fait été faites avant (…) Tout ça est vérifié informatiquement et laisse passer les camions très rapidement », a-t-il détaillé.
« On est impatients parce qu’on pense qu’on s’est préparés du mieux qu’on pouvait, les équipes sont impatientes, elles sont arrivées elles sont formées », a pour sa part indiqué Gilbert Beltran, directeur régional des douanes Dunkerque .
Aujourd’hui, 70% des échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’UE passent par Calais et Dunkerque. En moyenne, 60.000 passagers et 12.000 camions y transitent quotidiennement.