Parti le 4 juin du port de Hafnarfjördur (ouest), le Winter Bay est entré sans encombres dans le port d’Osaka le 30 août, selon Kristján Loftsson, patron de la société baleinière islandaise Hvalur.
« Le voyage s’est bien passé, le navire n’a pas eu besoin de l’assistance des brise-glace », a-t-il précisé.
Le Winter Bay a fait escale dans le port norvégien de Tromsø jusq’au 1er août avant de faire cap sur le Japon en contournant la Russie par le nord.
« Cette route est d’environ 8.000 miles nautiques, ou 14.800 kilomètres, plus courte que si l’on relie Hafnarfjördur à Osaka en passant par l’Afrique du Sud et l’océan Indien », et permet donc de réaliser de substantielles économies de fioul, a plaidé M. Loftsson.
De ce fait « on peut vraiment dire que c’est un mode d’expédition bon pour l’environnement », a-t-il ajouté.
Les organisations écologistes qui protestent contre la chasse au cétacé estiment de leur côté qu’il s’agit avant tout pour Hvalur d’éviter les opérations de protestation menées notamment par l’association de défense de la faune marine Sea Shepherd.
L’Islande et la Norvège sont les deux seuls pays qui défient ouvertement le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale à la baleine. Le Japon chasse aussi la baleine, officiellement à des fins scientifiques.
La demande pour cette viande est en baisse en Islande comme au Japon, le principal débouché à l’export. Chaque transport de viande s’accompagne de son lot de polémiques, comme pour la cargaison venue de Norvège et détruite par le Japon en mars à cause d’une concentration de pesticides trop élevée.
En 2013, une cargaison islandaise de 130 tonnes également destinée au Japon était repartie de Hambourg vers son point de départ à cause d’un problème administratif.