« Les avis exprimés (par oral ou par écrit) sont majoritairement favorables » mais cela ne veut pas dire que d’autres avis négatifs ne s’exprimeront pas lors de l’enquête publique, qui devrait avoir lieu au second semestre 2014, a indiqué Mme Brévan, en marge d’une conférence de presse à Courseulles-sur-Mer (Calvados).
L’impact visuel est toutefois « globalement considéré comme négatif », a relevé la présidente.
Le débat public, qui a attiré près de 2.000 personnes lors de onze réunions publiques, était organisé du 20 mars au 20 juillet. « Dans les derniers jours nous avons reçu un flot de déclarations franchement hostiles, certaines franchement discourtoises », a précisé Mme Brévan.
La question de la compatibilité du projet avec le respect de la mémoire de ceux qui ont débarqués sur les plages le 6 juin 1944 a été « totalement polémique » pendant le débat, a-t-elle reconnu.
Mme Brévan n’a toutefois « pas le sentiment » qu’il y ait une forte inquiétude chez les vétérans et leurs familles. La Fédération environnement durable, opposée à l’énergie éolienne, « a fait état de pétitions de millier de personnes (anglo-saxonnes opposés au projet). Mais nous ne les avons pas vues », a-t-elle dit.
Le promoteur, EDF Energies nouvelles, envisage de « faire vivre » la mémoire des libérateurs en baptisant par exemple chaque éolienne du nom d’un régiment ou d’un bateau ayant participé au Débarquement, a indiqué son directeur de projet, Bernard Guitton. Le groupe a trois mois pour remettre un projet comprenant d’éventuelles adaptations.
Le projet prévoit l’érection de 75 éoliennes à 10 km des côtes, à partir de 2018.