« Nous avons envoyé deux drones » à chaque fois mercredi et jeudi, en plus d’un mini-robot en forme de serpent jeudi, a déclaré à l’AFP un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi, dans le nord-est du Japon.
Comme l’intérieur du réacteur n°1 est étroit, encombré et sombre, ces mini-drones très maniables sont précieux pour recueillir des images précises. Le robot-serpent a lui servi de relais de télécommunications.
Du fait de l’extrême radioactivité et de la haute complexité des lieux, Tepco n’a toujours pas pu commencer l’extraction des quelque 800 tonnes de combustible nucléaire et de débris fondus dans les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale.
Tepco a déjà reporté plusieurs fois le début de ce processus qui nécessite des robots sur mesure. Un premier test d’extraction est prévu pour octobre.
Les travaux pharaoniques de décontamination et de démantèlement de la centrale doivent durer encore plusieurs décennies.
Tepco a par ailleurs démarré mercredi la quatrième tranche de rejet dans l’océan Pacifique d’eau de la centrale, un processus très graduel entamé l’été dernier après le feu vert de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Cette eau est traitée au préalable pour éliminer la plupart de ses radionucléides, à l’exception du tritium, qui n’est nocif qu’à très hautes doses concentrées selon les experts. C’est pourquoi cette eau doit être évacuée sur plusieurs décennies, sous une forme très diluée avec de l’eau de mer.
La Chine en particulier a vivement dénoncé cette opération et suspendu depuis août dernier toutes ses importations de produits de la mer japonais, portant un rude coup à l’industrie japonaise de la pêche.
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