Tokyo Electric Power (TEPCO) a précisé avoir creusé un puits et pompé 13 tonnes d’eau entre 14H00 (OH500 GMT) et 20H00 locales.
« C’est une tâche urgente pour nous de pomper cette eau souterraine le plus vite possible », a déclaré vendredi un porte-parole de Tepco.
Mercredi le Premier ministre Shinzo Abe avait annoncé que les autorités allaient davantage s’impliquer dans la gestion de cette eau contaminée dont l’écoulement en mer constitue selon lui un problème « urgent ».
Tepco se débat depuis mars 2011 pour faire face aux conséquences de l’accident à sa centrale nucléaire Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), suite à un très fort séisme et surtout un tsunami géant.
Le problème le plus aigu depuis plusieurs semaines consiste à empêcher cette eau infiltrée en sous-sol et contaminée par la forte radioactivité du site de fuir dans l’océan Pacifique.
Confrontée à un manque de moyens de traitement, de stockage et de confinement de cette eau, Tepco a dû reconnaître fin juillet, pour la première fois, qu’une partie de cette eau s’était déversée dans l’océan voisin, après avoir longtemps nié les faits.
Selon un responsable du ministère de l’Industrie (Meti) interrogé mercredi par l’AFP « environ 300 tonnes d’eau s’échappent tous les jours », mais « il n’est pas certain toutefois que l’eau soit hautement radioactive ».
Selon l’expert français Jérôme Joly, directeur général adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), l’impact environnemental de ces fuites d’eau contaminée resterait toutefois marginal par rapport à la radioactivité totale émise en 2011 au moment de l’accident.
Tepco prévoit qu’à la mi-août elle aura mis en place un système capable de pomper 100 tonnes d’eau contaminée par jour, eau qui sera filtrée et recyclée pour refroidir les réacteurs de la centrale accidentée.