Deux coulées de lave « ont atteint l’océan sur la côte sud-est de Puna » sur la Grande île de Hawaï, selon un communiqué dimanche de l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis (US Geological Survey).
Une fissure ouverte dans le sol sous l’une de ces coulées a toutefois « détourné la lave (…) dans des cavités souterraines », poursuit le communiqué de l’USGS. La rencontre de lave incandescente et d’eau produit des fumées acides, un phénomène désigné en anglais comme « laze », mot formé à partir de « lava » (lave) et « haze » (brouillard).
« Le panache est un mélange irritant d’acide chlorhydrique (HCI), de vapeur et de petites particules de verre volcanique », selon l’USGS. « Ce mélange gazeux chaud et corrosif a provoqué deux morts dans le voisinage immédiat du point d’entrée côtier en 2000 alors que la mer a touché des coulées de lave récentes et actives ».
L’USGS avertit également du fait que les émissions de gaz volcaniques « ont triplé en raison des éruptions volumineuses ».
En raison de vents modérés, les zones situées sous le vent « pourraient expérimenter divers niveaux de +vog+ » (volcanic smog), du brouillard volcanique créé par la réaction des émissions à l’oxygène, l’humidité, la poussière et la lumière du soleil, selon l’USGS.
Une coulée géante atteignant jusqu’à six mètres de haut a bloqué une partie de l’autoroute 137, a par ailleurs rapporté Hawaii News Now.
Le Kilauea est l’un des volcans les plus actifs du monde et l’un des cinq que compte l’île de Hawaï, la plus grande de l’archipel.
Son éruption le 3 mai a entraîné l’évacuation de quelque 2.000 personnes de leurs maisons.
Les scientifiques estiment que l’activité volcanique est peut-être annonciatrice d’une éruption majeure similaire à celle du milieu des années 1920.
Mais ils ne craignent toutefois pas de victimes car les zones résidentielles les plus exposées ont été évacuées et la région où se trouve le volcan –dans le sud-est de l’île– n’est pas très peuplée.