« Nous devons prendre des mesures directes, pratiques et substantielles. Si nous n’agissons pas maintenant la crise va prendre des proportions dangereuses dans les mois qui viennent », a prévenu le commissaire européen Dimitris Avramopoulos en présentant son plan d’action à la presse.
Il a été « pleinement soutenu » par les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur de l’UE réunis en urgence à Luxembourg, a-t-il annoncé aux côtés de la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini.
Ce plan doit être soumis jeudi aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE lors d’un sommet extraordinaire à Bruxelles, convoqué après un nouveau naufrage aux large des côtes libyennes dimanche qui fait craindre des centaines de morts.
Le plan de l’UE prévoit un renforcement des moyens de l’agence Frontex, par le doublement notamment des moyens de son opération de surveillance maritime Triton, selon plusieurs sources diplomatiques.
« Il faut plus de moyens, plus de bateaux », a insisté le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve, selon lequel cette opération doit pleinement pouvoir participer au sauvetage de migrants.
Les Européens veulent aussi s’attaquer aux « trafiquants », en lançant une opération « systématique pour capturer et détruire les navires » utilisés, selon un communiqué de la Commission européenne.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a promis « une lutte extrêmement déterminée contre le trafic, parce que les passeurs sont des criminels, et ceux qui les financent ».
