Une procédure « de droit du travail » ayant conduit à cette mesure a été déclenchée à l’encontre de Christian Lüth, qui travaille pour l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) depuis 2013 et est, depuis l’entrée du parti en 2017 à la chambre nationale des députés, porte-parole du groupe parlementaire, a indiqué Tino Chrupalla au site internet de l’hebdomadaire.
Selon Die Zeit, la sanction est intervenue car l’intéressé, âgé de 43 ans et considéré jusqu’ici comme très proche de la direction du parti, est accusé d’avoir proclamé à plusieurs reprises être « fasciste » et d’avoir même revendiqué en public des origines « aryennes ».
Son grand-père, Wolfgang Lüth, était officier dans la marine de guerre du IIIème Reich allemand et avait à ce titre commandé un sous-marin.
Les circonstances dans lesquelles ces propos ont été tenus n’ont pas été précisées par le journal.
Cette affaire intervient alors que l’AfD, principal parti d’opposition à la chambre des députés allemands, est tiraillée depuis des mois par des rivalités et règlements de compte entre l’aile modérée et l’aile radicale, proche des mouvements néonazis.
Cette dernière, qui exerce une influence croissante en interne, milite notamment pour la fin de la culture de repentance allemande pour les crimes nazis.
La police a récemment décidé de la placer sous surveillance en raison du risque qu’elle peut présenter pour l’Etat démocratique allemand.
Avant de rejoindre l’AfD, le porte-parole congédié travaillait pour le parti libéral allemand FDP.
De tradition centriste, ce parti s’est nettement droitisé ces dernières années sous l’impulsion de son actuel président Christian Lindner, au point d’être accusé de faire sur certains sujets cause commune avec l’extrême droite, comme sur la dénonciation de l’immigration ou les critiques des mesures de confinement du gouvernement face à l’épidémie de nouveau coronavirus.