Les grévistes se sont postés aux différents accès au site, selon les syndicats qui n’ont pas précisé le taux de participation. Contactée, la direction n’était pas non plus en mesure de donner le taux de grévistes.
L’accord de compétitivité, dénoncent la CGT, premier syndicat chez STX, et FO, non représentatif, prévoit notamment une augmentation quotidienne du temps de travail de 20 minutes, sans rémunération supplémentaire.
Il envisage l’annualisation du temps de travail, et une « remise en cause » d’une indemnité temporaire dégressive, une mesure propre à STX qui permet d’étaler dans le temps la perte de rémunération en cas de changement de poste de travail (passage d’un poste en 3×8 à un poste en 2×8 par exemple).
Selon la direction, il faut actuellement avoir travaillé six mois dans un horaire de référence pour en bénéficier. Ce délai serait porté à 20 mois.
« L’objectif de la négociation est de baisser le coût du travail de 5 à 10% », a souligné Christophe Mabit, directeur des relations humaines. En contrepartie, « 20% des gains structurels seraient consacrés à la relance de la politique salariale, alors qu’aujourd’hui, on est dans une année de blocage des salaires », a-t-il dit.
L’accord prévoirait aussi des mesures sur l’emploi dans cette entreprise de quelque 2.000 salariés.
Les négociations sont en cours, l’accord ne devant pas être signé avant les élections professionnelles, en octobre. Ceci « afin que les salariés puissent prendre conscience de cet accord et qu’ils votent pour les organisations en fonction de leur position », a commenté Johan Jardin, de la CFDT, deuxième syndicat chez STX, « ouvert à la discussion ».
Un nouveau « rendez-vous de mobilisation » est prévu mardi, a annoncé la CGT dans un communiqué.
STX France, derniers grands chantiers navals français, est détenu à 33,3% par l’Etat français et à 66% par STX Europe, filiale du sud-coréen STX Shipbuilding.
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