Près de 900 militaires chinois et plus de 1.300 soldats cambodgiens prennent part à ces exercices qui vont durer jusqu’au 28 mai, selon un communiqué des Forces armées royales khmères (RCAF).
Du matériel militaire chinois de pointe, notamment des véhicules blindés, des hélicoptères, des navires de guerre des drones de reconnaissance et des chiens de combat robotisés seront mis en scène, précise le communiqué.
L’objectif, sera de « développer des liens et une coopération plus profonde » entre les deux armées.
« Les exercices sont plus importants que l’année dernière en termes de personnel et d’équipement », a déclaré à l’AFP le porte-parole des RCAF, Thong Solimo qui précise qu’un navire de guerre chinois, le Chanbai Shan, s’était amarré à la base navale cambodgienne de Ream lundi, avec les équipements.
La base de Ream, dans le sud-ouest du Cambodge, a été rénovée par la Chine et inaugurée le 2 avril par le Premier ministre cambodgien Hun Manet et une délégation militaire chinoise.
« La Chine veut montrer ses muscles » et envoyer le message qu' »elle est une superpuissance » par le biais de ces exercices, baptisés « Golden Dragon », a avancé Ou Virak, un expert politique cambodgien.
En dehors de cette démonstration de force, la Chine doit aussi « donner confiance à ses partenaires en leur disant que la Chine grandit, se développe et devient plus forte, à la fois en termes de taille, de progrès technologique et de puissance militaire », a ajouté Ou Virak.
Il est attendu que le Cambodge reçoive également deux navires de guerre de la Chine.
Les relations entre Phnom Penh et Washington se sont détériorées ces dernières années à mesure que l’influence de Pékin s’est renforcée grâce à des milliards de dollars d’investissements dans des infrastructures.
Les premiers exercices « Golden Dragon » ont eu lieu en 2016 et, début 2017, le Cambodge a mis fin à « Angkor Sentinel », un exercice conjoint similaire qui était organisé au cours des sept années précédentes avec les forces américaines.