L’Australie certaine d’en avoir fait assez pour la Grande barrière de corail

En 2013, l’Unesco s’est inquiétée des menaces croissantes pesant sur la Grande barrière, site d’une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l’humanité. Elle doit présenter dans les prochaines heures son projet de recommandation pour le site avant une décision définitive en juin.

« Ils peuvent constater qu’on fait un vrai travail pour améliorer le récif », a déclaré le ministre de l’Environnement Greg Hunt à la Australian Broadcasting Corporation.

« Nous avons présenté notre dossier à l’Unesco et ils nous ont dit que ce que l’Australie avait fait ces 18 derniers mois était extraordinaire », a-t-il assuré. « Je crois que nous avons mis en oeuvre des changements historiques pour nous assurer que dans un siècle, la Grande barrière sera non seulement dans le même état, mais même en meilleur état que depuis le début de la colonisation européenne ».

La Grande barrière de corail, une étendue de 345.000 km2, compte quelque 3.000 « systèmes » récifaux et un millier d’îles tropicales.

Mais elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d’une étoile de mer dévoreuse de coraux, de la pêche, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte consécutif au boom minier.

Des chercheurs australiens avaient constaté en février que les coraux de la Grande Barrière ingèrent des débris de plastique dont le Pacifique est abondamment pollué « à un rythme à peine inférieur à celui auquel ils consomment habituellement le plancton ».

En mars, l’Australie avait présenté un plan de préservation sur 35 ans qui interdit tout déversement de déchets de dragage et fixe des objectifs en matière d’amélioration de la qualité de l’eau et de protection de la vie marine. L’Etat du Queensland, d’où partent les touristes qui visitent la Grande barrière, avait aussi annoncé des lois pour limiter le développement portuaire.

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