L’Arktika 2.0, un bateau de 15 mètres avec trois personnes et sept chiens à bord, est retenu par la police norvégienne depuis la mi-octobre à Longyearbyen, chef-lieu du Svalbard (Spitzberg), pour avoir jeté l’ancre dans une réserve naturelle de l’archipel où le mouillage de longue durée est interdit.
« Le capitaine du voilier Arktika 2 refuse l’amende de 25.000 couronnes » (2.750 euros) infligée pour infraction à l’interdiction de débarquer dans l’archipel du Kong Karls Land, importation illégale de chiens au Svalbard et défaut de notification de sa présence aux autorités », ont indiqué les services du gouverneur de l’archipel dans un communiqué.
En raison de ce refus de payer l’amende, l’affaire va être transférée sur le continent au tribunal de Tromsø (nord de la Norvège), ont-ils précisé.
Gilles Elkaïm affirme de son côté sur la page Facebook de l’expédition transarctique que les autorités locales ont refusé de prolonger le délai imparti pour payer l’amende alors qu’il voulait « se donner le temps de la réflexion » pour la payer ou pas.
« On voit là le manque de tolérance et l’absence de volonté d’ouvrir un quelconque dialogue de cette administration imbue de son pouvoir », a-t-il accusé.
La date à laquelle il devra comparaître devant la justice n’est pas encore connue.
Le passeport de Gilles Elkaïm, qui lui avait été retiré le temps que la police effectue des vérifications, lui a été restitué, selon les services du gouverneur.
Le but de l’expédition était de réaliser pendant deux ans une dérive arctique de son navire pris dans les glaces de la banquise, entre les îles de Nouvelle-Sibérie et le Groenland.