La secrétaire à l’Intérieur Sally Jewell a annoncé vendredi dans un communiqué l’annulation de deux prochaines enchères pour des concessions sous les mers des Tchouktches (2016) et de Beaufort (2017), alors qu’un seul candidat pour le site de Beaufort s’était manifesté.
L’administration de Barack Obama a en même temps rejeté les demandes des compagnies Shell et Statoil qui réclamaient une extension de leurs concessions de dix ans, qui doivent expirer en 2017 dans la mer de Beaufort et en 2020 dans celle des Tchouktches. Elles n’ont pas produit de « calendrier raisonnable » d’exploration et de développement, a justifié l’administration.
Le géant pétrolier Shell avait annoncé fin septembre son retrait d’Alaska, après avoir foré sans succès à plus de 2.000 mètres sous la mer des Tchouktches, avec son puits Burger J, à environ 240 km au large de la petite ville de Barrow.
« Etant donné l’annonce de Shell, la surface déjà louée et les conditions de marché actuelles, il n’est pas logique de préparer de nouvelles ventes de concessions dans l’Arctique dans la prochaine année et demie », a déclaré Sally Jewell.
D’autres compagnies pétrolières détiennent actuellement des concessions au large de l’Alaska, notamment ConocoPhillips, Eni, Repsol, Hilcorp et Shell.
Les associations écologistes ont salué la décision de l’administration de Barack Obama, qui avait autorisé en mai Shell à forer dans l’Arctique.
Mais pour les républicains, majoritaires au Congrès, le blocage est un nouveau signe de l’hostilité du président américain aux énergies fossiles. La sénatrice républicaine de l’Alaska, Lisa Murkowski, a dénoncé l’excès de réglementations qui empêche les compagnies pétrolières d’explorer dans la région.