L’Espagne a réclamé que le sujet soit discuté mardi à une réunion des ministres européens de la Pêche à Bruxelles.
Dans un document diffusé en amont de la réunion, l’Espagne souligne que la compensation financière qui doit être versée à Nouakchott est plus élevée que par le passé, « alors que les possibilités de pêche n’augmentent pas proportionnellement ».
L’accord, dont les Espagnols dénoncent également « les nouvelles limites et conditions », risque d’être « peu profitable » et « a besoin d’être amélioré », selon le document.
La Commission européenne, qui a négocié l’accord au bout de sept difficiles sessions de pourparlers avec les autorités mauritaniennes, estime au contraire qu’il « sera difficile d’obtenir plus » et considère que le bilan reste positif pour les pêcheurs de l’UE, selon une source européenne.
Selon cette source, l’Espagne risque de ne pas réussir à mobiliser une minorité de blocage. « La Commission aurait pu faire mieux, mais il ne faut pas pour autant tout faire capoter alors que cette négociation a été longue et difficile », juge un diplomate européen.
« Il y a peu de chance que les Espagnols obtiennent gain de cause, faute de soutien suffisant », renchérit un autre.
L’UE et la Mauritanie avaient signé en juillet ce nouvel accord de pêche qui limite davantage les zones dans lesquelles les pêcheurs européens seraient autorisés à venir plonger leurs filets, en les éloignant des zones côtières sensibles.
La contrepartie financière a été portée à une compensation financière de 113 millions d’euros par an, contre 76,5 par an dans l’accord précédent. Le dernier protocole d’accord permettait à environ 110 navires européens (principalement espagnols) de pêcher dans les eaux territoriales mauritaniennes.