Quarante bateaux européens, « surtout espagnols, portugais, français, grecs et italiens, vont pouvoir reprendre » leurs activités le long des 200 km de côtés guinéennes, riches notamment en céphalopodes, crevettes et thon, a précisé la Commission dans un communiqué.
Signé au départ en février 2012, l’accord avait été suspendu après le coup d’État militaire ayant renversé deux mois plus tard le régime de l’ex-Premier ministre Carlos Gomes. A suivi une période de transition démocratique, achevée en mai 2014 avec l’élection de José Mario Vaz à la tête de l’État.
L’accord, renouvelé pour trois ans, prévoit que l’UE verse à Bissau une compensation financière annuelle de 9,2 millions d’euros, contre 7,5 millions pour le précédent accord de pêche, qui avait expiré en juin 2011.
Ce montant comprend une contribution spécifique de 3 millions d’euros « pour appuyer le développement du secteur de pêche local » destinée en particulier à renforcer la lutte contre la pêche illégale.
Cet enjeu est « d’une importance particulière pour les deux parties » pour protéger les ressources halieutiques guinéennes, qui suscitent de nombreuses convoitises, a précisé la Commission.
L’accord avait reçu en 2012 l’aval du Parlement européen, y compris des Verts, d’habitude assez critiques sur ce genre de partenariat. Ils l’avaient jugé garant d’une « exploitation durable de la ressource halieutique dans le respect d’une population et de ses droits », et chiffré son apport financier à environ 1% du PIB du pays.