Pendant cette réunion en présence de plusieurs ministres, le président « a demandé à son gouvernement d’être entièrement mobilisé sur la gestion de la crise sanitaire engendrée par la présence du choléra, sur la gestion des ressources en eau et les enjeux sécuritaires », a rapporté son entourage.
« De nouvelles propositions ont été faites par les élus pour enrichir le projet » de l’exécutif, qui va continuer à les consulter pour « apporter les compléments nécessaires » sur les questions d’éducation et de santé, a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a fixé une nouvelle réunion dans 15 jours, en présence aussi des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, des représentants des commissions parlementaires compétentes et des groupes politiques. Objectif, « évoquer, en toute transparence, les réformes constitutionnelles demandées par les élus ».
Et 15 jours plus tard encore, dans un mois, Emmanuel Macron « transmettra aux élus les textes de lois définitifs », a expliqué son entourage.
L’exécutif prépare deux projets de lois: l’une ordinaire consacré aux multiples crises qui touchent Mayotte, et l’autre constitutionnelle pour supprimer notamment le droit du sol dans ce territoire, conformément à une décision annoncée mi-février par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, alors que l’archipel était bloqué par des collectifs citoyens protestant contre l’immigration illégale et la délinquance.
Ce dernier, qui divise jusqu’au sein du camp macroniste, doit être présenté en Conseil des ministres en juillet.
« Le président de la République, au vu de l’ampleur de la situation telle que nous l’avons décrite, a dû constater que le projet qui était jusqu’ici envisagé par son gouvernement était très en deçà des attentes des Mahorais », a réagi auprès de l’AFP après la réunion le député Les Républicains Mansour Kamardine, saluant un esprit de « co-construction » des réponses.