Le rassemblement, organisé par le comité régional de conchyliculture (CRC), a débuté à 7H30 avec quelque 200 camions et autant de manifestants ralentissant l’accès au péage du pont de l’île de Ré.
A 13H00, le bulletin du centre régional d’information et de coordination routières faisait état de 2,5 kilomètres de ralentissement au péage rendu gratuit par les manifestants qui ont mis un terme à leur action avant 14H00.
« Ca fait 30 à 40 ans qu’on répète la même chose, on a le sentiment de ne pas être écoutés », s’est lamenté auprès d’une correspondante de l’AFP le président du comité national conchylicole, Gérald Viaud.
« Pour les huîtres, on est dans la continuité des mortalités observées depuis 2008. Aujourd’hui, ça s’étend aux moules, aux pétoncles, aux coquilles Saint-Jacques. Si ça continue, on s’apercevra que l’eau est contaminée, il n’y aura plus de baignade », a-t-il dit.
Les manifestants réclament « la restauration de leurs milieux de production » avec notamment « la protection sanitaire autour des gisements de coquillages ».
L’ostréiculture souffre d’une surmortalité importante des huîtres juvéniles depuis 2008 et des huîtres adultes, commercialisables depuis 2013. En 2014, les mytiliculteurs de la Baie de l’Aiguillon ont vu mourir la quasi-totalité des moules. Deux pathogènes ont été identifiés, présents depuis longtemps dans le milieu, mais il n’est pas encore expliqué pourquoi ils sont soudain devenus mortels.
La conchyliculture représente 1.200 entreprises en Charente-Maritime qui font travailler directement 6.000 permanents. La Charente-Maritime est le plus grand site de production et de reproduction naturel d’Europe avec 3.000 hectares de parcs en mer et 2.000 hectares de claire, bassin creusé dans les terres argileuses du littoral, produisant notamment les huîtres Marennes Oléron.