MyFerryLink candidate à l’exploitation de la ligne transmanche Dieppe-Newhaven

« Nous avons rempli le dossier de candidature, remis pour le 1er juillet », a déclaré à l’AFP M. Raphaël Doutrebente, confirmant une information de la radio France Info.

Gérée par le département de Seine-Maritime à partir de 2001, à la suite de son arrêt par P&O en 1999, cette ligne a été confiée pour exploitation dans le cadre d’une délégation de service public à LD Lines, puis, depuis octobre 2012, à DFDS Seaways. Le département possède également le port de Newhaven, qu’il a racheté après sa faillite.

« Nous saurons cet automne si notre candidature dans le cadre de ce nouvel appel d’offres est retenue », a ajouté M. Doutrebente, précisant qu’à sa connaissance l’actuel exploitant, le Danois DFDS, était également candidat pour opérer cette liaison transmanche. Des deux ferries possédés par le département, un seul est exploité.

« Nous sommes un opérateur avec une expertise et il est normal que nous nous intéressions à cette ligne », a encore dit M. Doutrebente, selon qui le différend en cours entre sa société, active sur la ligne Calais-Douvres, et l’autorité de la concurrence britannique n’interfèrerait pas avec sa candidature pour la reprise de la ligne Dieppe-Newhaven.

« Cela montre bien qu’on est totalement indépendant d’Eurotunnel et que c’est bien la société coopérative d’exploitation (MyFerryLink ndlr) qui est candidate et pas Eurotunnel », a-t-il souligné.

La Commission de la concurrence britannique avait décidé le 6 juin dernier d’interdire l’exploitation des ferries de la compagnie SeaFrance, repris en juin 2012 par Eurotunnel, assurée par MyFerryLink –coopérative ouvrière (Scop) créée par d’anciens salariés de SeaFrance–, au départ du port britannique de Douvres, pour éviter une augmentation des tarifs.

Elle estimait qu’en cumulant un service de ferries avec la gestion du tunnel sous la Manche, Eurotunnel pourrait s’emparer de « plus de la moitié » du marché des liaisons transmanche, et ainsi faire grimper les prix.

La Scop (coopérative ouvrière), qui a fait appel mercredi de cette décision et plaidera sa cause les 10 et 11 septembre, s’attend à être fixée sur son sort fin octobre.

MyFerryLink estime notamment que la commission de la concurrence « n’est pas juridiquement compétente car Eurotunnel et la Scop sont deux sociétés bien distinctes ».

pm/abx

GROUPE EUROTUNNEL

DFDS

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