Ce second navire doit justement être baptisé du nom de « Sébastopol », ville de Crimée au coeur de la tension russo-ukrainienne. Construite en Russie, la moitié arrière doit être assemblée à la partie avant, construite par STX à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Une opération similaire, avec construction d’une partie du navire en Russie puis assemblage à l’autre partie réalisée à Saint-Nazaire, avait déjà été menée pour le « Vladivostok », premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral vendus aux Russes. Le « Vladivostok », qui est actuellement en phase d’essais en mer, sera livré à l’automne.
Quelques 400 marins russes, qui constitueront les équipages des deux navires, ont rejoint Saint-Nazaire le 30 juin pour y être formés pendant quatre mois au maniement des bâtiments.
Ces marins n’étaient pas visibles à l’arrivée de l’arrière du Sébastopol. Mais quelques dizaines de nazairiens assistaient depuis les jetées à la délicate manoeuvre, par quatre remorqueurs, de l’impressionnante pièce détachée, avant son entrée dans la cale de construction.
La livraison du « Vladivostok », prévue à l’automne, et du « Sébastopol » un an plus tard, provoque des tensions entre Paris et ses alliés.
Le président américain Barack Obama avait encore exprimé début juin son « inquiétude » à l’égard de la poursuite de tels contrats au moment où la Russie « a violé la loi internationale » en s’emparant de la Crimée.
Quelques dizaines d’opposants français mais aussi ukrainiens, à cette vente, ont notamment manifesté dimanche à Paris, après l’avoir fait à deux reprises à Saint-Nazaire en juin.
cor-axt/ei/pre
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