Les shebab ont de leur côté affirmé avoir été attaqués dans la nuit de vendredi à samedi par des forces spéciales britanniques et turques qui visaient une importante de leur base dans le port somalien de Barawe (sud). Londres a cependant démenti samedi soir tout rôle dans cette opération.
Des responsables shebab ont affirmé avoir repoussé avec succès l’attaque menée par hélicoptère d’un commando qui tentait d’investir la maison appartenant à un haut responsable shebab dans ce port du sud encore contrôlé par les islamistes.
Mais selon le New York Times, ce sont des Navy Seals qui se sont approchés d’une villa en bord de mer et ont échangé des coups de feu.
Si cette attaque était confirmée, elle serait la plus importante opération américaine menée depuis que des forces spéciales ont tué il y a quatre ans dans la même région, un chef des islamistes shebab, Saleh Ali Saleh Nabhan. Elle survient deux semaines après l’attaque, revendiquée par les shebab, du centre commercial Westgate à Nairobi, et qui a fait au moins 67 morts.
Selon un responsable américain cité par le New York Times, le dirigeant shebab visé samedi a probablement été tué, mais les forces spéciales américaines ont été obligées de se retirer avant d’avoir confirmation de cette mort.
« Ce raid sur Barawe a été planifié il y a une semaine et demie », a affirmé un responsable américain au journal.
« Il a été décidé après l’attaque du Westgate », a-t-il ajouté sous couvert d’anonymat.
Un responsable du gouvernement somalien, cité par le quotidien, a indiqué de son côté que ce raid avait été mené par des forces américaines et que le gouvernement somalien en avait été informé au préalable.
Du côté des shebab, un responsable local, Mohamed Abu Suleiman, a dit à l’AFP que « les ennemis d’Allah ont encore essayé de prendre par surprise les commandants moujahidines dans une attaque tard dans la nuit, en utilisant un hélicoptère militaire, mais on leur a infligé une leçon et ils ont échoué ».
Également interrogé par l’AFP, le porte-parole shebab Abdulaziz Abu Musab a assuré, sans en apporter la preuve, que l’opération avait été conjointement menée par des « Britanniques et des Turcs », qui ont débarqué selon lui par bateau sur la plage. Le porte-parole a fait d’état d’un mort dans les rangs shebab et de « nombreuses victimes » parmi les forces étrangères.