Reprise « inespérée » pour la navigation de plaisance française

Paris, 2 sept 2021 (AFP) – « Nous vivons des heures inespérées », s’est félicité jeudi Yves Lyon-Caen, le président de la Fédération des industries nautiques (FIN), au moment où la navigation de plaisance française rebondit après les difficultés liées à l’épidémie de Covid.

La FIN estime que le secteur pourrait compenser les pertes liées à la crise sanitaire dès la saison 2021, close au 31 août.

En 2020, le chiffre d’affaire de la filière a baissé de 11,5% par rapport à celui de l’année précédente. La FIN juge que ce repli a été plutôt modéré, en grande partie grâce aux aides de l’Etat.

La reprise est tirée par « des carnets de commandes anormalement élevés » sur les marchés américains et européens, dans le secteur de la construction de bateaux, notamment à moteur.

« 2021 est marquée par le dynamisme de la demande et restera une année de très forte reprise commerciale », a affirmé Yves Lyon-Caen, lors d’une conférence de presse.

Côté industrie, cette forte reprise cause des tensions sur la chaîne de production. En raison de stocks mondiaux « extrêmement modérés voire inexistants », la FIN anticipe des délais de livraison allongés.

Le secteur nautique souffre aussi de difficultés d’approvisionnement en matériel électronique sur le marché mondial, à l’instar de l’industrie automobile. Plus inhabituel, certaines matières premières manquent, tirant les prix à la hausse. C’est notamment le cas de la fibre de polyester utilisée par exemple dans les coques.

De « bons problèmes », tempère M. Lyon-Caen. « En termes industriels, l’année 2022 devrait démarrer sur des bases extrêmement positives avec les soucis qu’apporte une activité industrielle forte. »

Côté services et après des débuts difficiles au printemps, la FIN salue un « regain d’intérêt » pour la location de bateaux et les activités nautiques dans l’Hexagone cet été, particulièrement de la part de la clientèle française.

Toutefois, l’embellie ne touche pas encore les professionnels et loueurs ultramarins qui, fortement dépendants de la clientèle étrangère, souffrent des restrictions sanitaires imposées dans les Antilles.

« Le dispositif d’aide pour ces entreprises doit être maintenu, pour qu’ils puissent reprendre une activité normale pendant la saison d’hiver », a insisté M. Lyon-Caen.

Après l’annulation des salons et une édition organisée uniquement sur support numérique à l’automne 2020, les clients et les professionnels du secteur doivent se retrouver en présentiel à Cannes du 7 au 12 septembre puis à Paris, du 4 au 12 décembre.

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