Revue des frets maritimes: les frets secs se stabilisent, les pétroliers restent fermes

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 596 points contre 591 points une semaine auparavant.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires « Capesize », forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé la semaine à 456 points contre 423 points une semaine auparavant.

« Toujours pas de lumière au bout du tunnel pour ces gros bateaux, car il y a trop de navires disponibles pour le nombre de chargements », ont commenté les analyste de Fearnleys.

« Les échanges sur le marché du charbon sont modérés mais continuent, et les flux d’échanges pour le minerai de fer sont en ligne avec les estimations », ont-ils expliqué.

« Le problème c’est la grotesque surabondance d’offre de bateaux », expliquait-on chez le courtier Fearnleys.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie « Panamax » a terminé en légère baisse vendredi à 597 points contre 617 points une semaine auparavant.

Sur le marché des Panamax, l’activité continuait d’être soutenue par la saison des céréales apportant son lot de chargements depuis la côte est de l’Amérique du sud.

Mais les taux sont restés stables dans l’ensemble, les affréteurs n’ayant pas joué le jeu des armateurs et ayant préféré retarder leurs livraisons plutôt que de payer plus cher, selon les analystes de Braemar ACM.

Du côté des navires transportant des produits pétroliers, les tarifs sont restés solides, aidés par des volumes d’activité fermes, notamment dans l’Atlantique.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 673 points vendredi, contre 681 points sept jours auparavant.

« Les taux devraient rester élevés car il y a peu de bateaux disponibles, » se sont étonnés les courtiers de MJLF.

Les taux ont légèrement baissé sur les trajets Europe – États-Unis, mais la saison de maintenance des raffineries en Europe et en Russie a fait grimper la demande pour les chargements (de diesel) venus des États-Unis.

Les tankers transportant du pétrole brut se sont un peu essoufflés, mais les armateurs ont réussi à maintenir le cap, aidés par une activité régulière.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut, ont fini vendredi à 801 points contre 769 points la semaine précédente.

« Après une semaine un peu lente, les armateurs sont contents d’avoir réussi à esquiver la pression des affréteurs et de garder des taux stables », ont expliqué les analystes du courtier ICAP.

Mais la saison de maintenance pour les raffineries pourrait peser sur les taux d’affrètements des VLCC (Very Large Crude Carriers, la deuxième plus grosse catégorie de tankers) au départ du Moyen-Orient, les raffineries réduisant leur importation de brut, selon le courtier MJLF.

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