Du 17 au 24 octobre, la Suède avait mené une opération d’envergure pour trouver en mer Baltique, dans l’archipel de Stockholm, un éventuel sous-marin, présumé russe. Elle avait alors confirmé l’incursion d’un « sous-marin de petite taille » dans ses eaux, sans pouvoir établir sa nationalité.
La photographie incriminée montrant un objet de loin qui pourrait éventuellement être le massif d’un sous-marin, a été prise plus tard, le 31 octobre. À ce moment-là, la chasse au sous-marin qui avait mobilisé plus de 200 hommes, des bateaux et des dragueurs de mines, était terminée.
Sur cette photo du 31 octobre, « il n’y a pas de sous-marin (…) C’est un bateau civil », a affirmé à l’AFP un porte-parole des forces armées, Jesper Tengroth.
La Défense est arrivée à cette conclusion après « une analyse poussée », a-t-il indiqué tout en refusant d’en livrer les détails.
Durant et après l’échec de l’opération d’octobre, la presse suédoise s’est interrogée sur la capacité du pays à se défendre contre les violations de son territoire.
La photo du 31 octobre avait été prise par un officier retraité de la Marine, Sven Olof Kviman, qui avait participé aux chasses aux sous-marins russes dans les années 80. Il avait alerté les autorités après avoir observé le bâtiment plusieurs minutes avec des jumelles avec sa femme, a rapporté le quotidien Dagens Nyheter (DN).
Il doute des conclusions des militaires. « C’est absolument impossible que nous ayons mal vu (…). J’ai vu le sous-marin en surface (..). C’est toujours difficile de déterminer la taille mais il mesurait entre 20 et 30 mètres de long », a-t-il dit à DN.
