Une centaine de surfeurs de La Réunion et de l’Hexagone ont participé de samedi à mardi à l’étape réunionnaise du circuit Open de France, inscrite au calendrier fédéral.
« Tout s’est très bien déroulé, tout le monde est satisfait et les Réunionnais ont brillé », a salué auprès de l’AFP Thierry Martineau, le président de la Ligue réunionnaise de surf, qui organisait l’étape avec le soutien de la Fédération française.
« On avait une période (de compétition) qui allait jusqu’à dimanche 24 mais avec les conditions excellentes dont nous avons profité, nous avons pu finir mardi », a précisé Didier Tirilly, membre du comité directeur de la Fédération française de surf.
Mais c’est surtout concernant les requins que la compétition était scrutée. La Réunion a été en proie à une recrudescence d’attaques de squales entre 2011 et 2019: sur cette période, 24 attaques ont été recensées, dont 11 mortelles, et plus de la moitié ont concerné des surfeurs ou des bodyboardeurs.
Pour assurer la sécurité des surfeurs, le dispositif « vigie requins renforcée », mis en place par des communes du littoral réunionnais à la suite de la multiplication des attaques, a été appliqué tout au long de la compétition.
« Le protocole prévoit des binômes de nageurs qui quadrillent la colonne d’eau pour surveiller en cas d’approche d’un animal potentiellement dangereux », détaille Thierry Martineau. « Les binômes étaient appuyés par deux bateaux, un drone, et des moyens à terre ».
Après la réussite de l’Open de France, la Fédération française de surf et la Ligue réunionnaise disent désormais envisager la tenue de futures compétitions dans l’île.
« Le premier bilan est plutôt positif, l’objectif est de pérenniser », souligne Didier Tirilly, Thierry Martineau évoquant lui des « discussions » pour un prochain Open.
La pratique du surf, autrefois florissante dans cette île française de l’océan Indien, a chuté à la suite de ces attaques à répétition.
Selon un bilan de la préfecture de La Réunion publié en décembre, l’île « n’a plus déploré d’attaque de requin depuis le 9 mai 2019 » mais « les pêches préventives continuent de démontrer la présence de requins dangereux pour l’humain dans des zones très proches de la côte ».