Artiom Bardine, chef de l’administration mise en place par les Russes à Berdiansk, a été transporté à l’hôpital « dans un état grave » après l’explosion d’une bombe dans son véhicule, selon les autorités locales de cette ville.
En début de soirée, sa mort avait été annoncée par l’administration de Berdiansk et un responsable prorusse régional, mais ce dernier s’est ensuite rétracté pour affirmer que M. Bardine était toujours vivant, bien que gravement blessé.
« Il est gravement blessé, mais heureusement en vie. Les médecins se battent pour le sauver », a également déclaré par la suite le chef de l’administration militaro-civile de la région de Zaporijjia, Evguéni Balitski.
Les autorités locales prorusses ont accusé des « terroristes ukrainiens » d’être derrière cette attaque, qui vise selon elles à « intimider » les responsables ukrainiens qui se sont rangés du côté des Russes.
Plusieurs cadres de l’occupation russe ont été tués ou blessés dans des attaques depuis l’entrée en Ukraine le 24 février des troupes envoyées par Moscou. Kiev ne reconnaît officiellement aucune responsabilité dans ces attaques.
Le 29 août, un ancien député ukrainien, Alexeï Kovalev, passé du côté des forces russes, avait ainsi été tué par balle dans la région méridionale de Kherson, où l’armée ukrainienne mène une contre-offensive.
L’armée ukrainienne, forte d’approvisionnements militaires occidentaux, a revendiqué de premiers gains territoriaux dans cette partie de l’Ukraine.
Du fait des combats, les autorités d’occupation ont laissé entendre lundi qu’elles comptaient reporter un référendum annoncé pour l’automne et devant permettre à la Russie d’annexer la région.