« Le pêcheur a été très surpris et un peu méfiant car ce poisson, le pacu, ressemble vraiment au piranha, mais il n’est pas carnivore », a dit à l’AFP ce responsable, Peter Rask Moeller.
L’origine exacte du poisson est inconnue mais, selon M. Moeller, « il vient probablement d’un aquarium de la région ».
« C’est intéressant de voir qu’il a survécu dans les eaux de l’Oeresund (le détroit qui sépare le Danemark de la Suède), même si elles ne sont pas trop salées. On ignorait qu’il pouvait supporter le sel », a-t-il ajouté.
Comme son cousin le piranha, le pacu est un poisson d’eau douce, reconnaissable à sa puissante mâchoire, avec une dentition qui fait penser à celle de l’homme.
« S’ils mordent, ils peuvent faire très mal (…) en particulier s’ils mordent là où on ne veut surtout ne pas être mordu », s’est amusé le scientifique, soulignant qu’il n’attaquait normalement pas l’homme.
La presse internationale a largement relayé la prise, insistant sur le fait que le pacu avait la réputation d’être friand de testicules humaines.
Dans un documentaire pour la chaîne américaine Animal Planet en 2012, le spécialiste de la pêche extrême Jeremy Wade avait rapporté l’anecdote selon laquelle des pêcheurs de Papouasie-Nouvelle-Guinée en auraient été victimes.
Il est difficile de dire si le pacu va envahir les eaux danoises. « A chaque fois qu’on pêche un poisson d’une nouvelle espèce, on se dit qu’on ne va pas en trouver d’autres mais on ne sait jamais », a indiqué M. Moeller.
Ce poisson est élevé pour sa chair en Amérique du Nord. « Il paraît que c’est très bon. J’aimerais bien goûter », a conclu le scientifique.