« Le 10 février, entre 16H00 et 17H00 heure de Sanaa, (les forces américaines) ont mené avec succès des frappes d’auto-défense », a déclaré dans un communiqué le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, Centcom.
Celles-ci ont eu lieu au nord de la ville portuaire d’Hodeida, dans l’ouest du Yémen, et ont visé deux drones de surface navals ainsi que trois systèmes mobiles de missiles antinavire « qui s’apprêtaient à être lancés contre des navires en mer Rouge », précise le communiqué.
« Centcom a identifié ces missiles dans des zones du Yémen contrôlées par les Houthis et a déterminé qu’ils présentaient une menace imminente aux navires de l’US Navy et aux navires marchands dans la région. »
La chaîne de télévision des Houthis, Al-Masirah, avait rapporté samedi soir trois frappes dans le secteur d’al-Salif, près d’Hodeida. Un journaliste de l’AFP présent dans la zone a entendu plusieurs fortes explosions.
Depuis novembre, les rebelles houthis disent viser les navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden qu’ils estiment liés à Israël, en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire bombardé et assiégé par Israël, en guerre contre le Hamas.
Leurs attaques ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage par cette zone où transite 12% du commerce mondial.
Premier allié d’Israël, Washington, qui a annoncé désigner les Houthis à nouveau comme une entité « terroriste », a mis en place en décembre une coalition multinationale afin de « protéger » le trafic maritime.
Cette coalition n’ayant pas permis jusque-là un arrêt des attaques, les forces américaines et britanniques ont mené plusieurs frappes sur le Yémen depuis mi-janvier.
Les Houthis contrôlent une bonne partie du Yémen, après près d’une décennie de guerre dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, lui aussi confronté à une grave crise humanitaire.