L’action Sacyr bondissait de 6,15%, à 3,04 euros dans un marché en hausse de 0,79% à 10H40 GMT, pour la première séance de l’année.
Un comité d’arbitrage indépendant, le « Dispute Adjudication Board (DAB), créé pour intercéder entre le consortium mené par Sacyr, le GUPC, chargé des travaux d’élargissement du Canal de Panama, et l’Autorité du Canal de Panama (ACP) « donne raison à GUPC sur ses principales demandes », affirme ce consortium dans un communiqué publié jeudi.
« La décision établit que l’Autorité du Canal de Panama devra verser 234 millions de dollars (194 millions d’euros) à GUPC et lui octroie une rallonge de six mois dans son contrat », poursuit-il.
Le consortium accusait notamment l’ACP d’avoir fourni du basalte, « source principale du mélange » de béton utilisé pour ces travaux, dont la qualité était inférieure à celle promise au départ.
De plus, GUPC reprochait à l’ACP de ne pas avoir accepté sa proposition en 2010 pour un mélange de béton qui respectait pourtant « les exigences techniques ».
« Ces deux cas ont eu un impact considérable sur le chantier », souligne GUPC, provoquant des « coûts supplémentaires » et des retards.
Liée à un surcoût estimé à 1,2 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars), une crise longue de deux mois avait opposé l’APC et GUPC début 2014, entraînant un ralentissement des travaux puis leur interruption pendant deux semaines sur un des plus gros chantiers de génie civil au monde. Les parties étaient parvenus à un accord fin février mais avaient du repousser l’inauguration du canal, initialement prévue pour coïncider avec son centenaire en 2014, à fin 2015.
La décision du comité d’arbitrage « pose la question de savoir si les retards sur le projet et l’impact économique souffert » par GUPC « auraient pu être évités grâce à une position plus raisonnable de la part de l’ACP », déclare Giuseppe Quarta, PDG de GUPC, dans le communiqué.
GUPC comprend également l’Italien Salini Impreglio, le Belge Jan de Nul et de la Panaméenne Constructora Urbana (CUSA).
Cette crise avait fait plonger les résultats de Sacyr dans le rouge en 2013. Le constructeur espagnol a cependant renoué avec les bénéfices en 2014, enregistrant un résultat net en légère hausse de 3,1% à 82,6 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année.
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