Aux portes de la cité portuaire de Karachi et de ses 20 millions d’habitants, se jette l’Indus, grand serpent d’eau douce qui traverse le Pakistan, de l’Himalaya à la mer d’Arabie, pour irriguer les plaines du Pendjab et du Sind. Le delta de l’Indus est, lui, oxygéné par un océan de verdure miroitant sur l’eau : la mangrove, un écosystème unique qui plante ses racines au carrefour des eaux douces et salées.
Mais la mangrove a décliné au cours du dernier siècle pour passer de 600.000 hectares au début du XXe siècle à un peu plus de 130.000 hectares aujourd’hui en raison notamment du détournement du flux de l’Indus pour irriguer les terres (ce qui a altéré le rapport entre les eaux douces et salées), du développement industriel de la côte et du trafic de bois.
Malgré les patrouilles des écologistes, les bûcherons sévissent toujours sur les eaux du delta, prêts à tailler la mangrove pour la revendre en bois de chauffage. « Je vends ce fagot pour presque rien, 10 ou 20 roupies (8 à 15 centimes d’euros). Je gagne très peu d’argent », se lamente Haji Brahim dont la barque est remplie de branches maigrichonnes alors qu’au loin ce sont de véritables troncs que les contrebandiers transportent.
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