26 juin 1683 : bombardement d’Alger.
Louis XIV ordonne à l’amiral Duquesne de bombarder le port d’Alger (à 2 reprises) afin de délivrer un message clair au Dey Hassan qui soutient la piraterie maritime en Méditerranée. Les puissances européennes, en conflit sur le continent, n’ont pas beaucoup de moyens à consacrer au contrôle de la Méditerranée si bien que les actes de piraterie finissent par coûter cher en hommes, navires et marchandises. Les Anglais bombardent Tripoli en 1675 incitant les pirates et corsaires à privilégier les cibles françaises.
En 1682, un navire français de la royale est capturé et son équipage vendu comme esclave. Le bombardement du port par Duquesne et ses galiotes à bombes (mortiers) permet de libérer des esclaves et d’entamer des pourparlers qui provoquent malheureusement une révolution de palais, laquelle ordonne… la reprise de la piraterie et l’exécution du consul français à Alger, le père Jean Le Vacher. Celui-ci est attaché devant la bouche du canon Baba-Merzoug qui le pulvérise. 16 autres français sont ainsi exécutés. Le canon Baba-Merzoug ou la Consulaire est exposé depuis 1833 à l’arsenal de Brest.
Ce bombardement permit de libérer une centaine de captifs français, parfois après des décennies de captivité, mais l’immense majorité des esclaves chrétiens restèrent captifs: 600 000 à 1 000 000 au Maghreb sur la période 1530-1640 selon deux témoins de l’époque (Emmanuel d’Aranda et le père trinitaire Dan).
Les corsaires algérois, tout en respectant le pavillon de la France, n’en continuèrent pas moins leur course; ils causèrent de grands ravages sur les côtes d’Espagne.
En représailles, le 16 juillet, le père Jean Le Vacher, consul français est exécuté. Celui-ci est attaché devant la bouche du canon Baba-Merzoug qui le pulvérise. 16 autres Français sont ainsi exécutés.