Vendée Globe, pas de trêve

Pit-stop en Tasmanie pour Sébastien Destremau
Journée compliquée, dans une moindre mesure, pour Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) qui est resté bloqué dans une bulle sans vent. Frustrant… Mais la course continue pour lui ! Romain tentera de recoller à l’Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean). Derrière, Pieter Heerema (No Way Back) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) se rapprochent de la Tasmanie. Sébastien qui va s’arrêter en Tasmanie pour effectuer une grande vérification de son gréement avant de repartir en course. « Je devrais m’arrêter demain soir, non loin d’Hobart », dit-il. « Je vais faire un bon check du mât. Peut-être que je me fais des films et que tout va bien là-haut. Mais je veux en avoir le cœur net pour attaquer le Pacifique et la deuxième moitié de la course sereinement. »

Conditions diverses pour les six concurrents en Atlantique
Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) naviguent au près au large du Brésil. La navigation n’est pas très confortable, le bateau tape. Mais c’est le prix à payer pour aller chercher les alizés. Des alizés qui sont bien établis mais relativement faibles. Les deux leaders ont navigué toute la journée bâbord amures. Alex s’accroche remarquablement malgré la casse de son foil tribord qui l’empêche d’avoir une force anti dérive satisfaisante. Mais il concède inévitablement du terrain sur Armel, en attendant des jours meilleurs.
Toujours solidement installé sur le podium provisoire, Jérémie Beyou (Maître CoQ) navigue dans des conditions sportives en ce 1er janvier 2017. Il a été le plus rapide de la flotte ces dernières 24 heures. Jean-Pierre Dick (4e sur StMichel-Virbac) a choisi de temporiser au centre de cette même dépression pour éviter les vents les plus forts. Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) semblent apprécier leur navigation de concert. Une dizaine de milles les séparent au Nord-Est des Malouines. Il leur reste 6500 milles pour se départager.

Dix concurrents dans le Pacifique
Louis Burton (Bureau Vallée) devrait être le prochain concurrent à franchir le cap Horn et à quitter les mers du Sud. Il est ce soir à moins de 800 milles du but. Derrière lui, le Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary) tente de résister aux assauts du Néo-Zélandais Conrad Colman (Foresight Natural Energy) qui aligne de belles moyennes et fait une course remarquable à bord de son bateau lancé en 2005. Pour le groupe des cinq, pas de trêve pour la nouvelle année : Rich Wilson (Great American IV) subit déjà des grosses conditions et les quatre qui le précèdent (Eric Bellion, Arnaud Boissières, Alan Roura et Fabrice Amedeo) ne vont pas tarder à subir à leur tour la force des éléments. Au menu : des vents de 35-40 nœuds et une mer forte.

Marine & Oceans
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La revue trimestrielle MARINE & OCÉANS est éditée par la "Société Nouvelle des Éditions Marine et Océans". Elle a pour objectif de sensibiliser le grand public aux principaux enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux des mers et des océans. Informer et expliquer sont les maîtres mots des contenus proposés destinés à favoriser la compréhension d’un milieu fragile.   Même si plus de 90% des échanges se font par voies maritimes, les mers et les océans ne sont pas dédiés qu'aux échanges. Les ressources qu'ils recèlent sont à l'origine de nouvelles ambitions et, peut-être demain, de nouvelles confrontations.

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« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

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