Amin Ravan est accusé d’avoir illégalement acheté 55 antennes militaires américaines, pour les revendre à Singapour et Hong Kong, de manière à contourner l’embargo imposé à l’Iran.
Il a été arrêté le 10 octobre en Malaisie selon un mandat d’arrêt international émis par les Etats-Unis, qui réclament son extradition, a indiqué le ministère américain de la Justice, dans un communiqué.
S’il est reconnu coupable aux Etats-Unis, ce citoyen d’Iran encourt 20 ans de prison pour violation de la loi sur l’exportation des armes, 10 ans pour contrebande et cinq ans pour complot d’escroquerie.
Ravan agissait au nom d’IC Market Iran (IMI) et d’une autre entreprise, Corezing, basée à Singapour avec des bureaux à Hong Kong et en Chine.
Il avait d’abord tenté en 2006 et 2007 d’organiser, via un intermédiaire, la livraison en Iran d’antennes construites par une entreprise du Massachusetts (nord-est des Etats-Unis). Ces antennes, soumises à une autorisation d’exportation, sont notamment utilisées pour des radars d’alerte ou de guidage embarqués à bord d’avion ou de navires.
Après une première tentative infructueuse, il avait essayé de les obtenir avec la complicité de deux employés de Corezing, pour que cette société de Singapour les achète auprès du fabricant américain. Après un nouvel échec, Corezing, aidé d’un intermédiaire aux Etats-Unis, avait finalement obtenu des antennes d’une portée réduite pour ne pas éveiller les soupçons du contrôleur d’exportation.
Selon l’acte d’accusation, qui était jusqu’ici sous scellé, aucune des parties n’avait jamais demandé une autorisation d’export.
En mars 2007, Ravan et ses complices de Corezing étaient tombés d’accord pour un prix de 86.750 dollars pour les 55 antennes américaines, et ont organisé le paiement de manière à contourner l’embargo imposé à l’Iran. Les antennes avaient finalement été livrées entre juillet et septembre 2007 à Singapour et Hong Kong, selon la même source.