Ces manoeuvres, doublées d’un symposium, se dérouleront du 16 au 27 septembre et impliqueront « plus de 20 pays » qui n’ont pas été précisés, selon le porte-parole du Pentagone George Little.
Il s’agit selon lui d’un « exercice défensif visant à préserver la liberté de navigation dans les eaux internationales au Moyen Orient ».
« Ce n’est pas un exercice visant à délivrer un message à l’Iran », s’est-il défendu. Pourtant, depuis le début de l’année, Washington a multiplié les signes publics d’une montée en puissance militaire dans la région face à l’Iran.
Les Etats-Unis ont ainsi déployé une base navale flottante, l’USS Ponce, destinée à fournir un soutien logistique dans la lutte antimines. Ils ont doublé, en portant à huit, le nombre de chasseurs de mines présents dans le Golfe, et déployé quatre hélicoptères MH-53 Sea Stallion de lutte contre les mines ainsi que des drones sous-marins.
Deux porte-avions américains, leur escorte et les 80 avions et hélicoptères que chacun emporte, continuent également de croiser dans le Golfe ou à proximité.
L’Iran n’a pas manqué mardi de soutenir que la présence militaire américaine dans le Golfe était « une source d’insécurité » après qu’un navire militaire américain eut ouvert le feu la veille sur un bateau civil au large des Emirats arabes unis.
Le scénario de l’exercice multinational, baptisé IMCMEX 12, « se concentre sur la menace hypothétique posée par une organisation extrémiste de miner les eaux internationales stratégiques du Moyen Orient, dont la mer Rouge, le golfe d’Aden, le golfe d’Oman et le golfe Persique », assure dans un communiqué le Centcom, le commandement américain chargé du Moyen Orient.
L’exercice lui-même ne se déroulera pas dans le détroit d’Ormuz, qui ferme le Golfe, affirme le Centcom.
L’Iran dispose d’un arsenal d’environ 2.000 mines marines qui peuvent être larguées par la dizaine de sous-marins ou les nombreux vedettes rapides dont dispose Téhéran.