Cette interdiction, en vigueur depuis avril 2020, concerne les paquebots et autres navires de plus de 100 passagers et membres d’équipage, selon un communiqué du ministère des Transports.
Dans les eaux côtières de l’Arctique, demeurent également interdits jusqu’à fin février 2022 les navires transportant plus de 12 passagers, ainsi que les embarcations de plaisance axées sur l’aventure.
Cette dernière interdiction ne s’applique pas aux embarcations utilisées par les collectivités locales, comme moyen de transport ou pour la pêche et la chasse à des fins de subsistance.
Ces décisions ont été prises par décret par le ministre des Transports, Omar Alghabra, qui pourra les annuler « si la pandémie de Covid-19 s’améliore suffisamment pour permettre la reprise de ces activités ».
C’est néanmoins un coup dur pour plusieurs grandes villes canadiennes, comme Vancouver, Québec ou Montréal, où les retombées de ces croisières sont importantes.
En 2019, le Canada a accueilli 140 paquebots en provenance d’une dizaine de pays et transportant plus de 2 millions de touristes, selon les chiffres du ministère.
« Cette annonce signifie, pour une deuxième année consécutive, l’annulation des croisières sur le Saint-Laurent et des impacts importants pour l’industrie touristique », a réagi Croisières du Saint-Laurent, association regroupant neuf escales le long du fleuve.
L’association se montre cependant optimiste pour 2022, indiquant avoir déjà des réservations pour 200 escales, ce qui représente 100.000 nuitées pour l’industrie hôtelière, précise-t-elle dans un communiqué.
Les contrevenants à l’interdiction des paquebots s’exposent à une amende d’un million de dollars canadiens (650.000 euros), à une peine d’emprisonnement de 18 mois ou les deux.