Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel et le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier ont annoncé avoir reçu mardi « des élus martiniquais et les représentants du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins, en présence du président du comité national, Gérard Romiti », dans un communiqué.
Fin décembre, pendant près de 15 jours, les pêcheurs s’étaient mobilisés contre des mesures d’interdiction de pêcher prises par le préfet de Région le 30 novembre.
Elles faisaient suite à des études scientifiques sur la présence de chlordécone, un pesticide considéré comme non biodégradable, dans les langoustes pêchées sur une partie du littoral atlantique.
Le 31 décembre, un accord avait été trouvé, prévoyant que l’Etat et les collectivités territoriales s’engagent à débloquer une enveloppe globale de 3,5 millions d’euros (Etat : 2 millions, Région et Département :1,5 million d’euros), mettant fin au conflit.
Dans leur communiqué, les deux ministres « réaffirment l’engagement de l’Etat de débloquer rapidement une aide d’urgence de 2 millions d’euros ».
« Ils ont pu débattre ce mardi avec les pêcheurs et les élus des détails de ces aides, en veillant bien évidemment à leur compatibilité avec les règlements européens. Les modalités de versement seront définies au niveau local », précisent-ils.
MM. Lurel et Cuvillier « ont souhaité que soit engagée avec l’ensemble des professionnels une réflexion sur la mise en place d’un plan d’avenir ambitieux pour la pêche dans les outre-mer », ajoutent-ils.
Ils ont aussi, lors de la rencontre, « confirmé l’engagement d’examiner la situation des cotisations et dettes sociales » des pêcheurs, « en lien avec les différents organismes concernés ».