Le groupe français spécialisé dans le naval de défense avait annoncé début février son intention de cesser les activités de Naval Energies et de lui trouver un repreneur.
Naval Group mettait en avant son besoin de se concentrer sur son coeur de métier alors qu’il fait face à plusieurs projets majeurs, comme la construction de 12 sous-marins en Australie et la préparation des futurs porte-avions nucléaires et sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français.
« Plusieurs candidats se sont manifestés et nous avons retenu Saipem », une multinationale de 32.000 salariés présente dans plus de 60 pays, a affirmé à l’AFP une source proche du dossier.
En France, Saipem, qui participe notamment à la construction du parc éolien en mer au large du Calvados, a réalisé un chiffre d’affaires de près de 900 millions d’euros en 2020 à travers ses filiales Saipem SA et Sofresid Engineering SA.
L’acquisition devrait être finalisée au mois de juin, selon cette source, qui n’a pas précisé le montant envisagé de la transaction.
Naval Group, qui s’appelait alors DCNS, s’était lancée en 2008 dans les énergies marines renouvelables et entendait développer trois technologies: l’hydrolien, l’éolien flottant, pour lequel elle fabrique des systèmes de flottaison semi-submersibles, et l’énergie thermique des mers (exploitation des différences de température entre les eaux profondes et la surface pour produire de l’électricité).
Elle avait regroupé ces activités au sein de la filiale DCNS Energies, devenue Naval Energies. L’entreprise visait un revenu d’au moins un milliard d’euros d’ici 10 ans, mais n’a généré « aucun chiffre d’affaires, que des investissements », confiait-on en février à Naval Group où l’on mettait en avant l’immaturité du marché des énergies marines renouvelables. Le groupe était devenu l’actionnaire unique de sa filiale en fin d’année dernière.
Le périmètre de la reprise par Saipem concerne l’éolien en mer flottant, activité la plus importante de Naval Energies, et 30 des 100 salariés de l’entreprise, basés à Paris, Nantes et Brest.
Pour les 70 autres, « Naval Group s’est engagé à proposer un poste aux salariés qui souhaitent revenir », selon la source proche du dossier.
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