Au cours des trois premiers mois de l’année, le fleuron scandinave du transport de conteneurs a dégagé un bénéfice net plus que doublé, à 6,8 milliards de dollars, avec un bond de 55% du chiffre d’affaires à 19,2 milliards, indique-t-il dans son rapport trimestriel.
Ce bénéfice record, qui efface le précédent sommet de 6,1 milliards enregistré au quatrième trimestre, a été réalisé malgré une provision de 718 millions de dollars liée à sa décision d’arrêter l’essentiel de la desserte des ports russes du fait de la guerre en Ukraine.
Maersk, qui se dispute la première place mondiale du secteur avec l’italien MSC, surfe sur les profits depuis la deuxième moitié de 2020, profitant de la congestion du trafic maritime mondial.
Celle-ci se poursuit dans de nombreux ports, notamment ces dernières semaines en Chine du fait des mesures draconiennes contre le Covid.
« Au premier trimestre, les congestions dans les ports se sont légèrement améliorées aux Etats-Unis par rapport à leurs sommets, tandis qu’elles ont augmenté en Europe et en Chine », souligne Maersk en citant un rapport de référence.
Ces problèmes ont « continué à entraîner des pénuries et des difficultés de gestion de la chaîne d’approvisionnement, conservant les prix à un niveau élevé », explique le groupe danois.
La semaine dernière, Maersk avait révélé par avance une partie de ses résultats trimestriels, en relevant ses prévisions pour l’ensemble de 2022.
Compte tenu de la situation actuelle du marché et malgré la suspension des commandes en provenance et à destination des ports russes, le groupe table sur un bénéfice d’exploitation Ebitda sous-jacent d’environ 30 milliards de dollars, contre environ 24 milliards annoncés auparavant.
Le groupe, qui exploite plus de 700 navires, prévoit également un bénéfice opérationnel Ebit sous-jacent de quelque 24 milliards, contre environ 19 milliards, jusque là.
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