« L’Elysée a expliqué que les conditions pour livrer ce navire n’étaient pas réunies à ce jour (compte-tenu de l’aggravation de la situation en Ukraine) mais il n’y a pas eu de directive pour arrêter la construction des navires », a déclaré cette source, qui a requis l’anonymat.
A ce stade, la construction des deux Mistral commandés par la Russie se poursuit toujours dans la perspective d’une livraison fin octobre/début novembre du premier navire.
Interrogé par l’AFP, le groupe DCNS (co-détenu par l’Etat et le groupe Thales), fabricant du Mistral, s’est refusé à tout commentaire et n’a pas souhaité communiquer quelles seraient les pénalités en cas de non livraison.
De nombreux contrats industriels du secteur de la défense prévoient un paiement au fur et à mesure de la construction des engins. La Russie a ainsi payé la quasi totalité du premier navire.
La vente à la Russie de deux Mistral conclue en juin 2011 avait été évaluée à environ 1,2 milliard d’euros par le gouvernement français de l’époque. Le premier bâtiment a été baptisé Vladivostok, et le second doit s’appeler Sébastopol, du nom du grand port de Crimée.
Ce sont des BPC (bâtiments de projection et de commandement), c’est-à-dire des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars, ou accueillir un état-major embarqué. Les Mistral sont aussi les plus gros navires de guerre français, après le porte-avions Charles-de-Gaulle.
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