Les dirigeants de l’Union européenne avaient déjà prévenu qu’en cas d’indépendance, l’Écosse devrait à nouveau se porter candidate et que son retour dans le giron de l’UE serait soumis à l’approbation unanime des Etats qui la composent.
M. Rasmussen a assuré qu’il « n’allait pas interférer dans la campagne pour le référendum en Écosse ». « Si un nouvel Etat indépendant veut devenir membre de l’Otan, il doit se porter candidat », a-t-il aussitôt ajouté. « Une telle candidature sera traitée exactement comme toutes les autres candidatures et, in fine, il faudra le consensus, l’unanimité au sein de l’Alliance pour l’accepter ».
« Mais nous n’en avons pas discuté », a-t-il dit.
M. Rasmussen n’a pas précisé combien de temps cela pourrait prendre, soulignant que cela dépendait du pays et de sa « capacité à remplir les critères nécessaires ». L’une des conditions posées concerne l’interopérabilité, c’est-à-dire la capacité de l’armée d’un pays à agir de concert avec les autres forces armées de l’Alliance, grâce au partage de procédures d’action et de communication standardisées.
L’Écosse fait partie du Royaume-Uni, qui est l’un des membres fondateurs de l’Alliance.
M. Rasmussen a aussi assuré que le rôle du Royaume-Uni au sein de l’Otan ne serait pas affecté par une éventuelle indépendance de l’Écosse. « Je ne vois pas en quoi le résultat du référendum écossais aurait un impact sur la contribution de la Grande-Bretagne à l’Otan », a-t-il déclaré, alors que les indépendantistes écossais ont prévu de récupérer bases, frégates et matériel, comptant former une armée de 15.000 hommes, mais sans les quatre sous-marins nucléaires britanniques actuellement basés à Faslane (ouest de l’Écosse).