« Plusieurs facteurs ont joué: un terrain pour notre usine d’assemblage, le marché du 1er parc éolien en mer sur le banc de Guérande, la qualité de la main d’oeuvre et le biotope de recherche et développement qui existe dans la région », explique Jérôme Pécresse, président d’Alstom Renewable Power dans un entretien exclusif accordé au quotidien nantais Presse-Océan. « Et bien sûr la présence de notre propre service R&D à Nantes, qui va monter en puissance avant de partir à Bouguenais », commune située au sud de l’agglomération nantaise, ajoute-t-il.
« Général Electric est déjà implantée en Loire-Atlantique, à travers notamment la Famat à St-Nazaire (Fabrication mécaniques de l’Atlantique, qui produit des carters de turboréacteurs, ndlr). Alstom, qui a une centaine de chercheurs sur les EMR à Nantes, a toujours défendu le pari de structurer ici une filière sur les énergies marines renouvelables et les Américains avaient promis de s’inscrire dans les promesses d’Alstom. Ils tiennent parole », explique de son côté le premier vice-président PS du conseil régional des Pays de la Loire, Christophe Clergeau dans un entretien également publié par Presse-Océan vendredi.
Selon lui le futur siège EMR de GE emploiera, à terme en 2017, 200 personnes et il devrait être implanté sur le campus de l’IRT (Institut de recherche technologique) Jules Verne à Bouguenais, près de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique.
« Nous travaillons déjà sur le bâtiment, le 4e technocampus après ceux des composites et des océans toujours à Bouguenais et le technocampus smartfactory dont un premier élément est inauguré ce vendredi à Montoir », explique Christophe Clergeau. « Ce technocampus énergies des océans hébergera aussi le centre de supervision des parcs éoliens en mer d’ErDF. Il accueillera au total 4 à 500 personnes en 2017 au plus tard, dont 200 pour le siège de GE ».
« C’est une belle histoire, une réussite qui illustre le dynamisme et le savoir-faire de la Basse-Loire. En 3-4 ans, grâce à la bonne volonté de tous les acteurs, on a réussi à faire émerger cette nouvelle filière industrielle », ajoute-t-il. « Aujourd’hui, entre les établissements publics et Alstom, DCNS, STX, Bureau Veritas, CEA-Tech, il y a environ 300 chercheurs qui travaillent sur les énergies des océans, l’autre nom des EMR. Dans quelques mois, ils seront un millier. Et les différentes usines vont rapidement embaucher un autre millier de salariés en production, ce qui va créer environ 4.000 emplois indirects chez les sous-traitants et les sociétés de service », estime M. Clergeau.