« Le président de la République a dit que ce serait une opération qui ne coûterait pas d’argent à l’industrie. Ce n’est pas encore le cas », a déclaré Hervé Guillou devant l’Association des journalistes de défense.
« Nous avons encore des discussions en cours avec le ministère des Finances pour nous faire rembourser jusqu’au dernier euro ce qu’ils nous doivent (…) On continue à faire valoir nos droits mais le sujet n’est pas réglé », a souligné M. Guillou.
DCNS doit recevoir environ 200 millions d’euros de l’Etat, selon plusieurs sources proches du dossier.
La vente des deux BPC avait été annulée par la France en raison de l’implication de la Russie dans la crise ukrainienne.
En vertu d’un accord conclu le 5 août entre Paris et Moscou, après huit mois de négociations, le gouvernement français a versé aux autorités russes 949,8 millions d’euros, correspondant aux avances versées par la Russie pour l’acquisition des deux navires, dont le prix d’achat s’élevait à 1,2 milliard.
Le total des indemnisations à verser au constructeur des navires devrait grimper à 1,1 milliard d’euros moins le montant de l’éventuelle revente, avait indiqué le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Louis Gautier, lors d’auditions parlementaires en septembre.
Cette estimation inclut notamment des frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel des navires, qui s’élèvent à 2 millions d’euros par mois, mais pas les frais de remplacement des matériels russes en vue d’une revente à un autre pays.
La France a trouvé depuis un accord avec l’Égypte, qui a acheté les deux bâtiments pour environ 950 millions d’euros.
DCNS a retiré des systèmes d’information russes des deux navires, toujours basés à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), et est en train d’en transcrire d’autres du cyrillique vers l’arabe.
La formation du premier équipage égyptien – elle doit durer environ quatre mois – débutera en février/mars 2016, les deux navires devant rejoindre l’Egypte à l’été.
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