Des fonctionnaires du ministère ont analysé ces images, visionnées 187.000 fois sur la plateforme chinoise de partage de vidéos Bilibili, semblant montrer le destroyer porte-hélicoptères Izumo à quai, surmonté du drapeau de la marine japonaise.
Aucune activité militaire n’est apparemment visible dans la vidéo, qui a également été diffusée sur d’autres réseaux sociaux importants, notamment Douyin, la version chinoise de TikTok, et par un compte en langue chinoise sur X.
« Il est probable que la séquence en question a été réellement filmée » et non pas générée par une intelligence artificielle, a déclaré un responsable du ministère à la presse.
Il est illégal de faire voler des drones au-dessus des installations militaires au Japon.
« Si un drone était utilisé pour attaquer nos installations de défense, cela pourrait perturber considérablement notre sécurité et notre défense », a ajouté ce responsable.
« De ce point de vue, nous prenons très au sérieux les résultats de notre analyse ».
Le ministère a refusé de préciser s’il avait été en mesure de détecter l’intrusion du drone au moment où elle s’est produite, invoquant la confidentialité des informations relatives à la sécurité.
« La technologie des drones progressant rapidement, il est essentiel que nous fassions des efforts constants pour améliorer notre capacité à défendre les bases (militaires japonaises) », a déclaré le responsable.
« Pour améliorer notre capacité à protéger les bases, nous prendrons diverses mesures, notamment l’introduction de dispositifs anti-drones plus performants et l’utilisation du brouillage électronique pour abattre les drones illégaux », a-t-il encore déclaré.
Le ministre de la Défense, Minoru Kihara, a déclaré en avril qu’il était au courant de l’existence des images circulant sur Bilibili et que le ministère étudiait la possibilité qu’elles aient été « trafiquées ou fabriquées dans une intention malveillante ».
Le ministère de la Défense a confirmé que les images avaient été diffusées pour la première fois sur Bilibili le 26 mars.
Il n’a cependant pas fait de commentaires concernant l’identité de l’auteur de la vidéo, son éventuel mobile, ou l’existence de liens avec la Chine.
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