« Tout le week-end, les forces de sécurité intérieure et la préfecture ont été mobilisées pour sécuriser les sites de production d’eau potable », a indiqué le préfet Xavier Lefort dans ce communiqué, précisant que des « mesures de réquisition d’agents » avaient été mises en place pour assurer le fonctionnement des usines malgré le mouvement social.
En dépit du retour à la normale, certaines zones restent soumises à des « tours d’eau » en raison de la saison sèche et de la forte demande, a souligné la préfecture.
La Guadeloupe fait face depuis des années à une grave crise de l’eau, aggravée par des difficultés financières et politiques affectant le Syndicat mixte de gestion des eaux et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), la régie publique en charge de la gestion du réseau.
Une partie des agents du SMGEAG sont en grève depuis fin janvier, pour des revendications portant sur leur complémentaire santé et leur prévoyance. Des actes de malveillance dans la nuit de mardi à mercredi de la semaine dernière ont entravé l’alimentation en eau de toute une partie de l’archipel.
Des négociations entre les représentants du personnel et la gouvernance du syndicat ont échoué en fin de semaine dernière, laissant le conflit ouvert.